14-15, et le tocsin sonna...
Ce petit journal d’exposition n’évoque pas l’histoire des dirigeants politiques et des généraux, des plans et des grandes manoeuvres d’état-major.
1914-1918 est une guerre où les soldats ne sont pas des pions manoeuvrés par des puissants mais des hommes le plus souvent ordinaires qui avaient laissé derrière eux pères et mères, épouses et enfants, frères et sœurs, afin de participer à une guerre longue et de plus en plus brutale. Terrés dans les tranchées ou les trous d’obus, se fondant dans le paysage et faisant corps avec le sol, les combattants ont attaqué, contre-attaqué, défendu leurs positions ou reculé sous des déluges de balles, de grenades, de bombes et d’obus, exposés aux gaz et aux sapes… ainsi qu’au gel et à la boue, à la maladie, rêvant aussi de la prochaine relève et des permissions ;
Quelques-uns traversent la guerre sans complication corporelle – mais qu’en fut-il d’un point de vue psychologique ? – alors que d’autres en sont victimes : morts sur les champs de bataille, de leurs blessures, prisonniers dans des camps d’internement… Tandis qu’à l’arrière, demeuraient femmes, vieillards, enfants, réfugiés, adultes exemptés ou réformés, internés civils ou militaires, tous soumis à l’effort de guerre, avec un seul mot d’ordre : tenir.
Petit journal d’exposition
Janvier 2015, 38 p.
ISBN : 978-2-86004-023-5